Page 15 - La Lanterne n°47
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>> Années 1950 : cette photographie donne une triste
impression de la chapelle ! Néanmoins on y voit les
travaux de 1889-1890 : le trou percé au-dessus de
l’entrée pour y installer une horloge (délabrée dès
1905…), le vitrail dont les piédroits ont été bouchés
pour donner un aspect roman mais réduisant l’éclairage
intérieur, les arbustes plantés vers 1900 qui ont pris un
volume préjudiciable. Archives départementales d’Indre-
et-Loire, collection Arsicaud 5Fi012510, améliorée.
Quels travaux étaient prévus ? Quelles conséquences eurent la réparation de la toiture et des
Le bail précisait qu’il s’agissait de ces travaux ? murs et la restauration du clocher.
réparations « de charpente, couverture, Certaines furent définitives comme Destructrice par l’enlèvement d’un
carrelage, fermeture des portes et le remplacement de vitraux anciens vitrail ancien , l’enduit imitation pierre
fenêtres et vitrage ». Il donnait quelques par du vitrage ou la suppression de faisant disparaître d’autres décors, la
détails supplémentaires : « couvrir la la galerie (petite toiture protégeant pose d’une horloge dont les dégâts
voûte du clocher en appentis avec l’entrée de l’église). intérieurs furent masqués au moyen
dalle », « renduire les murs de l’église » D’autres purent être partiellement un tableau, et le remplacement de
et « blanchir l’intérieur », « remettre les corrigées : l’autel de 1710 par un modèle « à la
vitraux manquants », « supprimer le - le clocher de l’Église : en 1822 la mode ».
porche ou gallerie étant au devant de toiture couvrant le clocher avait été Aujourd’hui par les effets de la Loi,
la porte d’entrée », etc. Avec l’obligation supprimée et remplacée par une avec l’intervention systématique
de terminer tous ces travaux pour le 1 simple dalle et un clocheton. Une de l’État et notamment son
er
octobre, soit 2 mois ! nouvelle toiture fut remise en 1889. Architecte des Bâtiments de
On ne sait pas le nom des artisans qui Mais était-elle identique à celle France, d’Architectes du patrimoine,
effectuèrent les travaux, mais le délai d’origine ? On ne peut l’affirmer. d’Artisans du patrimoine bâti et la
fut tenu. - les décors muraux : en 1822 ils vigilance du Maire, l’entretien des
Tout ceci se fit sans plans, sans devis, avaient été recouverts d’un enduit Monuments historiques est devenu
sans validation autre que celle de la blanc. Ils ne purent être restaurés plus respectueuse du passé et plus
seule Fabrique, sans contrôle des qu’en 1993-1994. durable pour l’avenir .
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techniques et matériaux utilisés, sans Enfin, précisons qu’en 1889-1890
intention de valorisation ou de respect une nouvelle campagne de travaux >> Par Claude METTAVANT.
historique. Il ne s’agissait que de la fut tout aussi nécessaire et tout
seule sauvegarde d’un bâtiment. aussi destructrice. Nécessaire pour
3. Il fut longtemps remisé au château de l’Olivier, propriété du donateur financier de l’époque, Arthur Viot. Ce vitrail disparut lors de la vente du château
en 1934.
4. On peut également remercier l’Association des amis de la chapelle Saint-Georges qui aujourd’hui veille utilement à sa valorisation.
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